11.25.2006
Une bonne lettre...
(dans le devoir, gazette, et star)
La politique symbolique au Canada
Le mot nation englobant plusieurs sens – sociologique, ethnique, étatique – on peut très bien dire que les « Québécois » forment une nation dans un Canada uni. J’appuierai donc la résolution déposée à la Chambre des communes qui fait évidemment référence au sens sociologique du mot nation. Une résolution qui dirait que le « Québec » forme une nation au sein du Canada devrait préciser qu’il s’agit bien du sens sociologique. La résolution proposée à l’aile québécoise de mon parti ne le précisait pas et je ne pouvais donc pas l’appuyer.
Et voici quelques autres résolutions que mon parti ou la Chambre des communes pourraient très bien voter :
« Les Canadiens-Français forment une nation au sein du Canada. »
« Les Acadiens forment une nation au sein du Canada. »
« Les Premières nations formant autant de nations, de même que les
Métis et les Inuits, il y a plusieurs nations au Canada et dans la
province de Québec. »
Et maintenant la résolution suivante : « Le Canada forme une seule et même nation ayant son siège aux Nations unies. »
Je crois surtout qu’il faut cesser d’investir tant d’espoir, ou inversement, de craintes dans ce genre d’exercice sémantique. Il faut apprendre à mieux gérer la politique symbolique au Canada. Une façon de nous y aider serait de convenir ensemble que rien ne justifie la sécession au Canada.
Il appartient aux chefs indépendantistes de démontrer que cette affirmation est fausse. À eux de trouver les raisons graves qui justifieraient de faire une chose aussi radicale que de transformer des concitoyens en étranger dans un pays démocratique.
Et à nous de travailler dans l’unité pour toujours améliorer davantage cette superbe réalisation humaine qu’est le Canada.
Stéphane Dion est député de Saint-Laurent-Cartierville et candidat à la direction du Parti libéral du Canada.
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Symbolic politics in Canada
The word nation having different meanings - sociological, ethnic, statehood - one can say that “Quebecers” form a nation within a united Canada. I will therefore support the motion introduced in the House of Commons which obviously refers to the sociological sense of the word nation. A resolution which would say that “Quebec” forms a nation within Canada should specify that it refers to the sociological definition of the word. The resolution put forward at the convention of the Quebec wing of my party did not specify this and thus I did not support it.
Here are a few other resolutions that my party or the House of Commons could adopt:
“French Canadians form a nation within Canada.”
“Acadians form a nation within Canada.”
“First Nations peoples being nations, as are the Métis and the Inuit,
there are many nations in Canada and in the province of Quebec.”
And now the following resolution: “Canada is one nation with its own seat at the United Nations.”
Above all, I believe that we must stop being so hopeful, or fearful, of this type of semantic exercise. We must learn to better manage symbolic politics in Canada. We could help ourselves by all agreeing that nothing justifies secession in Canada.
It is up to the separatists leaders to demonstrate that this statement is false. It is up to them to identify the serious reasons which would justify such a radical gesture in a democratic country: transforming fellow citizens into foreigners.
And it is up to us to work in unity and continually improve the superb human achievement that is Canada.
Stéphane Dion is Member of Parliament for Saint-Laurent-Cartierville and candidate for the leadership of the Liberal Party of Canada.
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